Coquillages du Finistère : les reconnaître… et les laisser sur la plage !
Quel plaisir de se promener sur la plage, d’y rester quelques heures à contempler la mer ou à jouer ! Dans le Finistère comme sur toutes les plages du monde, il y a des coquillages, qu’il est tentant de ramasser et d’emporter chez soi comme le souvenir d’une belle journée. Cependant, ce geste anodin peut avoir un impact réel sur l’environnement. Pourquoi ne pas simplement apprendre à les reconnaître et ensuite les laisser sur place pour qu’ils remplissent leurs fonctions dans l’écosystème, même vides ? Voici le guides coquillages du Finistère par la Musée de l’Amiral !
Les coquillages les plus courant sur nos côtes
Si en venant au Musée de l’Amiral, vous en profitez pour vous promener sur la plage de Penhors à deux pas, vous allez sans doute trouver des coquillages échoués sur le sable. Voici les espèces les plus courantes dans le Finistère.
D’autres coquillages courants : la telline, la praire… et côté mollusques, le bigorneau.
Pourquoi il ne faut pas ramasser les coquillages
Ramasser un coquillage vide sur la plage semble anodin. Et pourtant, ce petit geste, répété des milliers de fois chaque été, a un impact bien réel sur la santé de nos littoraux.
Des abris pour la petite faune marine
Même vides, les coquilles ne sont jamais inutiles. Beaucoup servent de refuge à de minuscules créatures marines. Les bernard-l’hermite, par exemple, les utilisent comme « maisons » pour se protéger. D’autres espèces y pondent, s’y cachent ou s’en nourrissent. Ramasser ces coquilles, c’est donc priver toute une microfaune de son habitat.
Un rôle essentiel pour l’équilibre des plages
Les coquillages jouent aussi un rôle dans la stabilisation du sable. En se fragmentant naturellement, ils enrichissent le sol en calcaire et participent à la composition du sable fin que nous aimons tant. Moins de coquillages, c’est à terme une plage plus vulnérable à l’érosion.
Un impact cumulé préoccupant
Prenez un coquillage, deux coquillages… multipliez par des centaines de visiteurs chaque jour et des milliers tout l’été : cela représente des kilos de matière retirée du littoral. Dans certaines zones touristiques, on estime que plusieurs tonnes de coquillages sont prélevées chaque saison. C’est autant de matière organique et minérale qui n’accomplit plus son rôle écologique.
Une réglementation méconnue
La collecte de coquillages est encadrée par la loi. En France, elle est tolérée sous certaines conditions, mais peut être interdite localement, notamment dans les réserves naturelles ou les sites protégés. Certaines espèces (comme les ormeaux, la nacre ou la palourde royale) sont soumises à des règles strictes, voire interdites de prélèvement. Ignorer ces règles, c’est risquer une amende… et participer à la disparition d’un patrimoine naturel précieux.
Un réflexe à adopter : admirer, photographier, laisser
Face à un joli coquillage, mieux vaut le contempler, le prendre en photo ou l’identifier dans un guide. C’est une manière de profiter pleinement de la nature tout en la respectant. Et si vous souhaitez ramener un souvenir, pourquoi ne pas visiter le Musée de l’Amiral ? Vous y découvrirez des milliers de coquillages, encore plus beaux que ceux que l’on trouve sur la plage, et présentés dans un cadre pédagogique et préservé.